* La fameuse 6000D, course des géants. 6h à Aime, il n'y aura pas de montée au glacier pour cette 25 ème édition car les conditions climatiques ne sont pas propices pour grimper jusqu'a 3047 mètres. Toutefois nous irons jusqu'à plus de 2600 mètres d'altitude et empreinterons une nouvelle portion pour conserver la même distance et beaucoup de dénivelé.
Le départ est donné, d'abord quelque kms pour sortir de la ville. Le rythme est soutenu, tout le monde veut être bien placé pour aborder la montée. Voila nous y sommes, au début de cette longue grimpée. Je suis environ en 10ème position et essaie de trouver mon rythme, sans me préoccuper de personne. Les kms s'enchainent, je remonte progressivement dans le classement et arrive même dans la piste de bob ( dans une ambiance de fête ) en 2 ème position.
Voila le premier ravito au km 20, j'arrive, une poignée de secondes derrière la tête de course, mais je ne le vois pas se ravitailler. Je ne m'affole pas, prend mon temps et repars en me disant qu'il doit maintenant être environ 1minute devant. Au bout d'un moment, je vois assez loin devant ( environ 600/800mètres ) et n'appercois pas l'homme en tête. Je me pose vraiment des questions... J'acccélère, 2/3kms et toujours personne... Mais c'est pas possible il est où??? A mes côtés j'ai un quad qui me filme pour la vidéo de course, je me demande pourquoi moi alors qu'il y a un mec devant... C'est au 25ème km qu'un petit garçon me dit "bravo monsieur vous êtes premier". A ok, ceci explique cela! J'ai bien la confirmation à la roche de Mio (26ème km 2681mètres), un peu surpris et très amusé.
C'est parti, direction la nouveauté (un peu indésirée de l'organisation mais très simpa quand même): une longue descente d'environ 10kms qui nous ramène au km36 à 1650 mètres. J'ai préféré assurer pendant toute la descente car je savais que cette année il y aurait bien une 2ème difficulté. D'ailleurs le 2ème -maintenant je sais qu'il s'agit d'Aurélien Collet- est presque revenu sur moi.
La montée commence. Elle est moins raide mais avec les kms, le dénivelé dans les jambes et juste après 10 bornes de descente, ca pique un peu... Mais je m'accroche et arrive à courir jusqu'au col de l'Arpette à 2337m.
Bon maintenant y va falloir tout redescendre et retourner à Aime... Passage express à Bellecôte où Anaïs m'annonce entre 7 à 9 minutes d'avance. J'essaie d'assurer au max dans cette descente un peu traitre de part ses faux plats et petites bosses qui cassent bien les jambes.
L'arrivée dans le centre d'Aime est géniale, une victoire dont je suis heureux et fier. Maintenant place à un peu de repos.